2008 : Administration Obama

Salle de récéption diplomatique 2009

Description du tapis:

  • Style savonnerie (français)
  • Fait sur mesure en 1983
  • Bordures elliptiques

Le salon de réception diplomatique est une de trois salles ovales dans la Maison Blanche et est la pointe d'entrée à la Maison Blanche pour un chef d'état visitant, après la Cérémonie d'Arrivée d'État sur la pelouse sud. En 1960, un jeu de couleurs blanc-et-or a été choisi et la salle a été meublée comme salle de dessin de la période fédérale (1790-1820). Elle contient plusieurs exemples d'ébénisterie fine des états du Nord-est. Un lustre Régence de verre taillé et de bronze doré a été ajouté en 1971. Le papier peint panoramique, appelé « Vues de l'Amérique du Nord » (« Views of North America »), a été choisi par Jacqueline Kennedy en 1961 et a été imprimé originellement en 1843 a Alsace en France. L'ensemble complet de 32 pièces, basé sur des gravures des 1820s, dépeignent le port de Boston, le « Natural Bridge » en Virginie, l'académie West Point, New York, les chutes du Niagara, le port de New York, tous des paysages admirés par les Européens.

Le tapis courant, en nuances de bleu et or, a été tissé spécialement pour la salle en 1983. Sa bordure incorpore les sceaux et les blasons des cinquante États Unis. Ces emblèmes sur la bordure sont inspirés par des motifs classiques étrusques et romains.

Un bref aperçu des tapis Savonnerie

L'aube de l'histoire des tapis en France est étroitement liée à deux ateliers de tissage, Savonnerie et Aubusson. Il existe des références à des tapis ayant été tissés en France avant le 17ème siècle, mais aucun n'a été retrouvé. L'action d'Henri IV de France d'accorder un permis à Pierre Dupont, en 1608, pour fabriquer des tapis Savonnerie est similaire à l'établissement d'ateliers à la cour par les Mughals et les Safavids, dont l'objectif commun était de produire des œuvres d'art exceptionnelles. En 1627 Louis XVIII accorda à Dupont (1577-1640) et son apprenti Simon Lourdet (mort en1671) le 'privilège' royal de tisser des tapis. Ils s'établirent donc dans une ancienne usine de savon, d'où le nom de Savonnerie, qui a rapidement été associé à tous les produits de la fabrique - tapis, panneaux et tentures - tous créés exclusivement pour la cour. Dès le début, des créateurs ont été employés pour concevoir les motifs, tous de style européen. À la différence des premiers tapis Américains ou Anglais, il semble que la Savonnerie n'ait jamais tenté d'imiter le style Oriental. Une loi fut promulguée pour interdire l’importation de tapis venant d'Orient afin de préserver les ateliers de la Savonnerie, qui s'est vu attribuer le monopole du tissage de tapis au nouage fin.

Les tapis de la Savonnerie du 17ème siècle sont synonymes d'une grande opulence, largement expliquée par les affinités de la cour avec la fabrique. Jusqu'en 1768 l'usine a travaillé principalement, voire exclusivement pour la cour, ne produisant que des tapis tissés. La richesse des couleurs utilisées, associée à la technique suprême avec laquelle acanthes (variété de plante vivace), motifs classiques et motifs floraux sont assortis, crée un effet somptueux digne de toute maison royale. En 1663, Colbert, un des ministres de Louis XIV, a stipulé qu'un peintre de l'Académie Royale devait superviser la conception des tapis et enseigner le dessin au personnel chaque mois. Plusieurs peintres importants ont ainsi travaillé avec la Savonnerie, notamment Charles Le Brun et, plus tard au 18ème siècle, François Boucher.

Pendant la seconde partie du règne de Louis XIV, les guerres ont été source de difficultés économiques pour le pays, en grande partie responsables du déclin de la fabrique entre 1690 et 1712. Cependant, elle a par la suite repris vie et a produit des tapis plus féminins, assortis aux styles artistiques dominants dans ce secteur. Les couleurs tendres, les fleurs délicates, les guirlandes de fleurs et les rubans y sont alors courants. L'apogée de la fabrique se termine et vers le début du 19ème siècle, les tapis Aubusson, moins dispendieux, devinrent populaires. Bien que Napoléon ait fait appel à la fabrique pour tisser de beaux tapis de style Empire, en 1825, la Savonnerie s'associa à la fabrique de tapisseries Gobelin, et son indépendance prit fin. Pour apprendre plus sur l'histoire des tapis de style français, veuillez visiter notre section: tapis français

1975 : Administration Ford

Diplomatic reception room 1975

Description du tapis:

  • Reproduction du tapis précédent avec le sceau
  • Style versace

1963 : Administration Kennedy

Diplomatic reception room 1963

Description du tapis:

  • Tapis Aubusson fait sur mesure
  • Français
  • Influencé par les motifs classiques étrusques et romains

Un bref aperçu des tapis Aubusson

La manufacture de la Savonnerie, à partir des années 1740, n'est plus la seule à produire des tapis de goût français : Aubusson la seconde dans cette tâche. Déjà renommée pour ses tapisseries, cette manufacture va peu à peu se tailler une part honorable des commandes du Garde-meuble royal. À preuve cet extrait du mémoire de l'inspecteur Chateaufavier, rédigé en 1781 pour l'Encyclopédie Française : «On fabrique dans deux manufactures (Aubusson et Felletin) des tapis veloutés à la façon de Turquie, ainsi qu'on l'a déjà annoncé : mais l'époque de la création de ce genre de fabrication est aussi moderne que celle des tapisseries est ancienne, puisque ce n'est qu'en 1740 qu'on a commencé à établir dans cette ville cette nouvelle branche d'industrie (...) son accroissement a été très rapide et ses métiers ne diffèrent en rien « de ceux de la Savonnerie de Chaillot», que les procédés sont rigoureusement identiques, et que seule la main-d'œuvre diffère. En réalité, le nom d'Aubusson se retrouve comme un nom de marque, un "label", pourrait-on dire, et recouvre une production diverse et éclatée en de multiples unités.

Contrairement à la Savonnerie, la Manufacture royale d'Aubusson est constituée d'un système d'ateliers ainsi décrits dans un rapport de 1794 : « La manufacture d'Aubusson est disséminée dans toute la ville, les ouvriers travaillent à leurs domiciles, les uns pour leur propre compte, les autres pour celui de fabricants, qui réunissaient sous leurs ordres un certain nombre d'ouvriers. » Il s'agit en somme d'une collectivité d'ateliers privés regroupés sous contrôle et qui bénéficient d'une protection royale. Les lettres patentes pour la fabrication des tapisseries datent de 1730 et 1732, et sont complétées, en 1743, puis 1746, par des articles réglementant précisément la production de « tapis de pied » et autres ouvrages façon « de Turquie et de Perse », puisque qu'ils serviront aussi d'écrans et de garnitures de sièges.

La décision de fabriquer des tapis de pieds veloutés est prise, à l'origine, par Orry de Fulvy, contrôleur général des Finances, et Charles de Trudaine, conseiller d'État, qui confient en 1743 la mise en route du projet au sieur de Bonneval, inspecteur général du Commerce de France. Le 8 mars 1744, un projet de règlement en trente articles est soumis au Conseil qui, par un arrêt du 21 mai 1746, accorde aux deux entrepreneurs, Mage et Dessarteaux, le privilège exclusif de fabriquer des tapis. Les deux fabricants commencent la production avec huit métiers, outils et ustensiles, offerts part le roi, en même temps qu'un prêt sous caution pour dix ans, à charge pour eux de développer cette spécialité. Très vite, ils recrutent des sous-traitants, et, installés à Aubusson, sont aussi marchands tapissiers à Paris.

La ville d'Aubusson, malgré son enclavement au cœur de la haute Marche (Creus), ne vit pas de façon autarcique : l'Auvergne lui fournit la laine des tapis communs, la Picardie celle des tapis fins et , l'Angleterre pourvoit aux besoins textiles superfins. La production est très vite organisée selon une hiérarchie de matériaux et de qualités. En fait le handicap géographique de la ville stimule, semble-t-il, ses manufacturiers, qui font preuve d'un grand dynamisme et livrent leurs produits non seulement aux correspondants parisiens et provinciaux mais aussi en Allemagne, en Suisse, en Hollande, en Prusse et en Angleterre. Pour en apprendre plus sur l'histoire des tapis français, veuillez visiter notre section: tapis français

Sources et inspiration : BÉRINSTAIN, Valérie, et al. L'art du tapis dans le monde, Paris, Mengès, 1996, 378 p. ; JERREHIAN JR., Aram K. A. Oriental Rug Primer, Philadelphie, Running Press, 1980, 223 p. ; HERBERT, Janice Summers. Oriental Rugs, New York, Macmillan, 1982, 176 p. ; HACKMACK, Adolf. Chinese Carpets And Rugs, Rutland et Tokyo, Tuttle, 1980, 45 p. ; DE MOUBRAY, Amicia. et David BLACK. Carpets for the home, London, Laurence King Publishing, 1999, 224 p. ; JACOBSEN, Charles. Oriental Rugs A Complete Guide, Rutland et Tokyo, Tuttle, 1962, 479 p. ; BASHIR, Shuja. communication personnelle, s.d. ; Sources de sites web et dates de consultation variées (à être confirmées). Utilisé sous toutes réserves.

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